mercredi 6 février 2013

Devin Townsend...enfin, j'ai comme un doute...

Le nom de Devin Townsend devrait vous être familier puisque j'ai pu vu en parler à travers un de ses projets maintenant défunt Strapping Young Lad (dont les albums Heavy As A Really Heavy Thing et City sont disponibles à la médiathèque), où le guitariste-chanteur se laissait aller dans la rage et la destruction dans un metal extrême industriel plongé dans un mur de son infernal. Depuis, le canadien se concentre sur The devin Townsend Project, un projet se basant au départ sur quatre albums (maintenant plus) : Ki, Addicted, Deconstruction, et Ghost. Cette chronique porte sur le dernier des quatre, et là, c'est la surprise totale.

Jaquette de Ghost
On connaissait chez la musique de Devin Townsend, en plus de son côté chaotique, un côté un peu plus mélodique, par exemple sur l'album Accelerated Evolution, du metal indus, certes, mais qui faisait quand même la part belle aux voix claires, sans perdre d’agressivité pour autant. Avec Ghost, on découvre une facette de Devin Townsend qu'on ne connaissait pas avant. On a ici un album ambiant, presque new age, et quasiment exclusivement acoustique, sauf les claviers et autres instruments qui se charge de l'ambiance. On se retrouve avec un certain côté minimaliste dans les structures et les progressions d'accords, avec des voix et des atmosphères aériennes et planantes. On peut quand même éventuellement cerner la production "mur du son" typique de Townsend à travers les gros effets de reverb, mais elle sert surtout à amplifier les atmosphères. Loin du chaos industriel qu'on connaissait, Ghost est donc comparable à un voyage dans une nature sauvage et luxuriante, comme en témoigne au passage la jaquette et le livret.