lundi 19 novembre 2012

Summer of rap

Alors que la plus torride des saisons n'est déjà plus qu'un très lointain souvenir, voici venu le moment de se délecter une dernière fois des 3 pépites gratuitement téléchargeables qui l'ont fidèlement accompagnée.

Espiiem L'été à Paris


On commence évidemment par le plus estival, le rafraîchissant Espiiem. MC talentueux à la croisée des chemins (soul, jazz, rock), Espiiem offre avec cet ep 9 titres une porte d'entrée élégante dans son univers, certes référencé mais très personnel. Auréolé d'une sympathique réputation acquise au sein du groupe The HOP, le rappeur parisien prouve qu'il vaut aussi le déplacement en solo.
Ca groove, ça rappe bien et c'est bourré d'ambition légitime. Nous, ça nous donne envie de crier partout ce blaze tellement classe : ESPIIEM !


C'est à télécharger ici.

Jazzy Bazz Sur la route du 3.14

 
Ambiance plus fraîche carrément automnale même avec l'ep d'un des plus éminents membres de L'Entourage : Jazzy Bazz. Depuis le temps qu'on le suit, on peut dire qu'on l'attendait celui-là ! On l'a découvert par l'intermédiaire des rap contenders, battles a cappela qu'il a survolé avec une assurance et une classe peu commune. Un petit tour du côté de L'Entourage et de ses satellites pour se rendre compte que "ce putain de Jazz" est de toutes les vidéos, de tous les featurings, assumant avec panache son côté décalé. Le cheveu sur la langue fier, le sourire aux lèvres, profond, technique et décalé on le répète (au moins dans les choix vestimentaires!), il symbolise à lui seul le coup de frais que les soldats de L'Entourage font souffler sur le rap.
Le passage à la mixtape solo est réussi. 9 titres jazzy, langoureux et envoutants. Ca commence fort, très fort et bizarrement aussi avec un joli sample de George Michael Careless whisper (si si, vous avez bien lu). Je ne me lancerai pas dans le débat épineux de la valeur du titre original mais le MC lui donne ses lettres de noblesse et le rend irrésistible. Dès le premier titre, on est prévenu : on est sur le territoire du Jazz, rien ne sera comme ailleurs. Il ne force pas, impose son flow, doux et posé. Il est d'ailleurs amusant de constater que les invités de Sur la route du 3.14 s'adaptent à ce rythme et rappent avec retenue à leur tour. Imposer le calme à un Deen Burbigo ou un Nekfeu, ça vous donne une idée du charisme du garçon.
La plume est mélancolique, les thèmes sont intimes. Jazzy Bazz a l'air revenu de l'enfer (mention spéciale à la créature boschienne 2.0 qui orne la pochette) d'où il nous ramène de belles histoires et un peu de souffre plutôt qu'une liste indigeste de bons conseils pour ne pas y sombrer.

Le clip de 64 mesures de spleen, délicieusement rétro :


C'est à télécharger ici.

Grems Miki Grems 1978-5713

 
"La formidable histoire du rap français". Ainsi commence cette mixtape de l'inénarrable Grems reprise du mythique morceau Pisse de flûte extrait du non moins mythique album Airmax (2006). Grems, parrain underground du rap français, nous offre un Best of en forme de mixtape. Le projet est alléchant :
« Pour marquer une certaine époque et annoncer mes prochaines signatures :) il fallait une réactualisation.
5713 Voici 5 albums Solo, 7 albums avec mes groupes et 13 ans de rap.
Deux Mixtapes Mixées par DJ LEFTO. avec une sélection de mes tracks préférés rares ou moins rares, et une 10zaines d'inédits. Le 7 avril sera donc le jour de ma première Tape (Gratuite). »
On apprécie d'autant plus le geste que le résultat est très professionnel, loin de l'album au rabais qu'on aurait pu craindre. C'eut été mal connaître notre homme, figure hors norme du paysage hip-hop français, peintre, designer, graphiste, graffeur, la liste est encore longue. Avec son rap expérimental à base d'électro, Grems ne se contente pas d'être un excellent lyriciste, il est aussi un explorateur musical de génie. "La formidable histoire du rap français" comme il chante avec beaucoup de cynisme, c'est lui qui l'écrit.

Et comme on est beau joueur, un extrait au hasard de la mixtape :


C'est à télécharger ici.

De quoi se dégourdir les oreilles en période de grand froid !

mercredi 14 novembre 2012

Orelsan : mes respects, maître…

Non, vous ne rêvez pas : c’est bien l’auteur de l’Instant metal qui écrit une chronique hip-hop. Comment ne pas rester insensible face au talent et au charisme qu’émane Orelsan ? Je n’en ai aucune idée, mais, au risque de me faire lapider par bon nombre de puristes metalleux, voici une petite chronique de l’album Le Chant Des Sirènes. Au passage, désolé si jamais je pédale dans la semoule, mais autant je suis très bien calé metal, autant je le suis moins au niveau hip-hop ou quelques autres genres que je pourrais chroniquer un jour ou l’autre.

Jaquette de Le Chant Des Sirènes
Ce qu’il y a de bien avec Orelsan, c’est qu’on a le beurre et l’argent du beurre. Le rap étant un genre essentiellement rythmique, les « performers » ne sont pas forcément très musiciens, et préfèrent utiliser des samples et un beat simple, histoire d’avoir un minimum d’instrumentation derrière le texte, lui, bien plus important. Orelsan, lui, avec son producteur Skread, crée absolument tout. Résultat : autant les textes sont le gros point fort de l’album, autant les instrus les accompagnant offrent un gros plus musical. Revenons d’ailleurs sur les textes. A ce niveau-là, Orelsan balance tout sur tout le monde, que ce soit de façon loufoque, ou bien méchante. Au niveau du contenu, on retrouve des textes inspirés d’expériences personnelles, qui passent très bien, même s’ils ne tiennent qu’à l’auteur (Double Vie, Finir Mal, Si Seul) ; ou de la société actuelle (l’énorme Suicide Social, Plus Rien ne M’Etonne, Raelsan). Enfin, le grand intérêt des textes sont les punchlines assassines où l’on ne peut pas s’empêcher d’exploser de rire tellement elles sont efficaces. En bref, Orelsan est un cas à part sur la scène du rap français, ce qui fait de lui l’un des meilleurs d’entre eux.


samedi 10 novembre 2012

C'est partie pour le club de jeu vidéo!


Et oui ça fait depuis le mois de septembre que Medgames a commencé, mais que le temps passe vite !
Bon je vais devoir faire un rattrapage de la précédente édition, du coup c'est du 2 en 1 que vous allez avoir.

Je débute par moi. Et oui ce n'est pas très galant, mais honneur aux dames et comme j'en suis une ça tombe bien. Donc : LIMBO des studios Playdead. Petit jeu indie sortie en 2010 sur le Xbox Live Arcade ou le XBLA pour les intimes, est particulièrement beau. Une ambiance sombre, exclusivement en noir et blanc. Ce jeu se distingue en 2010 et fait beaucoup parlé de lui, car il tranche avec les productions sorties à cette date, tel un énième Call of Duty. LIMBO, c'est aussi la simplicité : on avance, on recule, on saute, on tire et on pousse, c'est grosso modo ce que l'on peut faire et ces commandes n'évolueront pas au fil du temps, donc exit les points d'expériences, de force et autres.
En fait LIMBO est surtout une expérience de jeu : nous sommes plongés dans un conte macabre, les décors immenses nous donnent l'impression d'y être perdu au milieu et le personnage que l'on incarne être plus fragile et désemparé.
Le jeu se finit en à peu près 2 heures et pour une modique somme  (environ 10 euros), vous pouvez toujours l'avoir sur le XBLA. Pour ceux qui seraient des adeptes de Sony, un pack de 3 jeux phares sur XBLA est sortie comprenant en plus Xplosion man et Trials.
Le studio planche sur un nouveau projet dont le titre provisoire est Project 2. Cette fois-ci, le jeu serait en couleur et en 3D, mais le personnage principal resterait un jeune garçon. Enfin et c'est presque anecdotique, Limbo est à la médiathèque accompagné de Xplosion man et Trials.

Un teaser pour vous donner envie...


Ainsi qu'un test du jeu.
Test LIMBO Xbox 360



Passons maintenant à Battlefield 1942, présenté par notre Julien (notre chroniqueur métal de la bande son) Un classique du genre sur PC. Le jeu de tir par excellence, on peut incarner soit les Alliés soit les forces de l'Axe et rejouer les batailles les plus marquantes de la seconde guerre mondiale à partir de 1942. Quand il est sortie en septembre 2002, le jeu offrait une grande polyvalence, si au départ on devait choisir entre les 5 classes possibles (éclaireur, assaut, antichar, médecin et sapeur), il était tout à fait possible également de commencer éclaireur et de finir sapeur à la fin de la partie. Le jeu suit également un certain réalisme, bien souvent il fallait plusieurs balles pour tuer un ennemi. Une autre particularité, la gamme étendue du matériel utilisable: aussi bien des traditionnels chars que des bateaux ou avions. Même si le jeu apparaît comme ringard quand on le met en face d'un Call of Duty, il en reste pas moins un beau classique et avec la possibilité de faire de belles parties entre amis, sur PC.
Je vous laisse découvrir tout ça …


Enfin Laurent (notre animateur multimédia), nous a présenté Tales of Symphonia sur Gamecube. Un magnifique RPG intelligent et construit édité par Namco. L'univers des Tales of est pour la première fois en 3D avec cette version. Le passage est réussi, puisqu'on retrouve l'univers du jeu et les graphismes restent très enjoués et chatoyants, la gamecube est capable de retranscrire un nombre de polygones intéressants. Un jeu immersif à redécouvrir!

Voici le trailer de présentation


Vous avez aimé: sachez qu'à la médiathèque bien au chaud dans notre armoire, nous avons Tales of Symphonia version wii, l'un des plus beau RPG sur wii.



Passons maintenant à la séance du 26 octobre:

Adryen nous a présenté WRC 2, jeu de rallye qui propose de rejouer toutes le courses de rallye de 2011. Dans la même veine que Forza Motosport our Dirt, WRC 2 jouit d'un mode carrière intéressant.

Pour vous donner une idée:



Sachez que si vous aimez les jeux de courses et de rallye, vous pouvez jouer à la médiathèque à Dirt 3 sur XBOX 360 et Need for speed sur wii. Voici pêle-mêle quelques images:

D'abord Dirt 3 (ça claque ce teaser!)

et Need for speed:



Alexandre (notre geek préféré de la médiathèque!), nous a présenté Final Fantasy Cristal Chronicle sur gameboy advance et gamecube. Un titre qui se détache de la franchise standard, dans la mesure où les combats sont en temps réel. Ce mode de combat orienté action apporte une certaine fraîcheur et un dynamisme au jeu. Le tout reste fluide et exit les cinématiques longues et répétitives. Cependant, l'univers que l'on aime de Final Fantasy reste le même, un excellent rpg à la japonaise. Le seul hic réside dans la possession de gameboy advance en plus de la traditionnelle gamecube (ou wii) pour profiter pleinement du jeu! Dommage! Pour les curieux, voici l'introduction du jeu.



Enfin, comme j'aime à l'écrire last but not least, Okami sur wii. Ōkami (littéralement « grande déesse », ou « loup ») est un jeu vidéo d'action-aventure développé par Clover Studio et édité par Capcom en 2006 sur PlayStation 2. L'adaptation sur la console Wii est sortie le 12 juin 2008. Magnifique jeu fait en cell-shading. Pour la petite explication le cell-shading est une technique qui a pour but de donner un effet cartoon en utilisant une palette de couleurs restreintes et en marquant les contours. Également pour accentuer les effets, les personnages sont caricaturés. L'idée dans ce jeu est de proposer un rendu proche de l'estampe japonaise.

En effet Okami est avant tout un jeu en hommage à la culture et la mythologie traditionnelle du Japon. Son gameplay est aussi exceptionnel, on peut grâce à la plume et l'encre reproduire le mouvement et la fluidité d'une calligraphie. On est touché par la nature, par la beauté presque émotionnelle qui se dégage de ce jeu.

On apprend également beaucoup sur le mode de penser et la relation que les japonais ont à la nature. Il la respecte comme un élément fondamental. La nature est ici omniprésente. La notion du temps qui passe est représentée à travers l'alternance entre le jour et la nuit. Cependant le temps, en tant que notion historique est complètement absente. Cela n'est pas surprenant compte tenu du rapport à la nature, seul le temps de la nature compte et le temps des hommes y est sans importance.

En terme de gameplay, le passage du jeu PS2 à la WII est remarquable : le capteur WII s'intègre parfaitement et rend fluide le jeu. Nous pouvons utiliser la manette comme un pinceau et celui-ci s'intègre bien au gameplay. La jouabilité est bonne, mais parfois le capteur peine, plusieurs fois il a fallu que je me reprenne au pinceau pour y arriver. Petit bémol qui n’entache absolument pas l'expérience de jeu.

Bon assez bavasser, venez à la médiathèque l'essayer et en attendant une vidéo:


vendredi 9 novembre 2012

Perpihery : froid et technique

Ah, Periphery… Ce groupe aura décidément fait couler beaucoup d’encre. Petit rappel : il est à l’origine du djent, déjà évoqué lors d’un Instant metal, dans l’ancien blog (souvenirs, souvenirs…). Autant donner directement mon avis dans cette chronique du premier album sorti en 2010, avant que je ne me procure la suite.

Jaquettte de Periphery

Produit par le cerveau du groupe, Misha « Bulb » Mansoor, ce premier jet est franchement une réussite. D’ailleurs, je me mets toujours en condition pour l’écouter et n’en rater aucune miette. Du début à la fin, l’auditeur est plongé dans un univers froid et déstructuré où se succèdent des riffs mathématiques, des solos et des leads virtuoses, une batterie claquante et un chant à la fois guttural et très travaillé, sans faire trop de mauvais jeu de mots sur ce dernier point, car l’une des choses qu’on regrette est que le chant clair utilise la fameuse technique de l’Auto-tune, qui permet de gommer les fausses notes. Mais, l’effet est plutôt discret et Spencer Sotelo (car il mérite qu’on le nomme) se débrouille aussi bien en concert. La production, assurée par le cerveau du groupe, Misha « Bulb » Mansoor, est très léchée, voire peut-être un peu trop, ce qui lui donne un côté glacial, pas forcément très humain, mais quand même furieusement efficace. Certains passages peuvent parfois être lassants, mais on les oublie vite et on se laisse porter. Bref, un excellent album qui mêle le metal moderne et le metal progressif avec brio.


mercredi 7 novembre 2012

L'Instant metal d'octobre 2012 (ou pas...)

Nouveau blog, nouvelle saison : l'Instant metal est de retour...enfin, presque...
Car une fois n'est pas coutume, ce n'est pas de metal que nous allons traiter mais de dubstep. J'en vois déjà qui me disent : "Alors, pourquoi l'Instant metal ?!". J'y viens, rassurez-vous.
La dubstep, donc, un style de musique électronique pour le moins difficile à définir. On retiendra surtout que le courant prend ses influences dans différents styles tels que le dub (sans blague...), la jungle, la drum and bass, le hip-hop ou encore la house, et que les morceaux se basent sur de puissantes basses. Un genre qui connait un succès retentissant et dont un des noms qui revient le plus souvent est Skrillex, qui n'a pas vraiment démarré du côté des platines...
En effet, Skrillex, de son vrai nom Sonny Moore, fut tout d'abord le guitariste-chanteur du groupe de post-hardcore/screamo From First To Last, qui lui donne déjà une certaine expérience dans le rock. Il quitte le groupe en 2007 et entame une carrière solo, d'abord en sortant un EP d'electronic rock sous le nom de Sonny, puis plusieurs EPs de dubstep sous le pseudonyme Skrillex, dont Scary Monsters And Nice Sprites, disponible à la médiathèque.

Jaquette de Scray Monsters And Nice Sprites

Et on peut que ce disque, il envoie du lourd, du très lourd même. On sent les influences rock, presque metal, des morceaux avec ces kicks ultra-puissants, ces basses pas très profondes, mais très distordues. Même un metalleux pourrait headbanguer sur ce gros son. On alterne les passages électro mélodiques et ceux plus rythmiques voire chaotiques par moments. A noter la participation du groupe Foreign Beggars, dont le flow se colle parfaitement à l'instru lourde du morceau Scatta.
Pour voir ce que ça donne, nous avons écouté Rock n' Roll (Will Take You To The Mountain), le seul titre possédant une vraie vidéo, quoique pas vraiment très intéressante. Je tiens quand même à souligner l'apparition de James "Munky" Shaffer, qui est le guitariste du groupe de nu metal Korn, groupe avec lequel Skrillex a collaboré pour quelques titres, notamment l'énorme Get Up!.