mercredi 28 août 2013

Pour jouer entre amis: Hidden in the plain sight

  • Hidden in the plain sight (caché aux yeux de tous)
C'est le jeu qui passe inaperçu par excellence. Développé par une seule personne presque dans son garage car ce n'est pas un professionnel, Hidden in the plain sight peu aussi passé inaperçu car le design est loin d'être chatoyant et nous sommes loin des gameplay sophistiqués, mais ici 5 mini-jeux accrocheurs. Ils se jouent au maximum à 4 et au minimum à 2. Le but est simple : tuer ces copains et/ou copines. Rien moins que ça. Très proche du jeu de cartes comme loup-garou où l'ont incarne un personnage et on tente de démasquer les autres, ici, il s'agit de se cacher dans la foule ! En fait chaque joueur incarne un petit clone, et doit se mêler dans une foule de petits clones et zigouiller son copain. Il y a plusieurs possibilités, soit jouer en équipe, soit chacun pour soit. Des variantes sont possibles avec des buts annexes comme atteindre les 4 statues.
Donc vous comprendrez que tous les coups sont possibles, aussi bien la fourberie que la déstabilisation physique et mentale.
Bref un jeu simple, prenant et drôle. Disponible sur le XBLA et évidemment à la médiathèque! 
 

samedi 24 août 2013

Arrested development

Hourra ! Arrested development revient pour une quatrième saison, dix ans après son brutal et on ne peut plus injuste arrêt, grâce à la bonne fée Netflix (site américain de streaming légal).

En même temps, pour s'en réjouir, encore faut-il avoir réussi à découvrir ce joyaux de comédie américaine, aussi hilarant qu'intelligent, tourné entre 2003 et 2006 et inédit en France. Car oui, si je vous parle de « The final Countdown » ou de mini shorts en jean et que ça ne vous fait même pas sourciller, vous devez d'urgence découvrir Michael Bluth et sa famille dégénérée.

Sur un format de 20 minutes, les 22 épisodes que comptent la première saison vous présentent l'histoire d' « une riche famille qui a tout perdu et d'un fils qui n'avait pas d'autre choix que de tous les réunir ». Voici le pitch qui démarre chaque épisode, inlassablement répété par la voix doucement ironique de Ron Howard, également producteur de la série, qui se prête sur les 4 saisons à une narration qui apporte beaucoup à l'humour et au rythme de la série.

Synopsis : Suite à de nombreuses malversations, le patriarche de la riche famille Bluth se retrouve emprisonné. Michael, le second fils et le seul ayant une once de raison, va tout faire pour remettre les affaires de sa famille à flot. Flanqué d'une sœur jumelle égocentrique et de son mari ancien psychiatre néo-comédien raté, d'une mère sans foi ni loi et alcoolique dès le petit-déjeuné, d'un grand frère magicien immature, d'un petit frère pas dégourdi pour un sous et d'une voiture-escalier, il va tenter envers et surtout malgré toute sa famille de laver la réputation de la Bluth Cie.

La série repose sur des blagues à répétition. Je ne peux donc que vous encourager à revoir les épisodes et, est-il utile de le préciser, de la regarder en V.O...
 

mercredi 21 août 2013

Parlons applis et tablettes

Pourquoi me direz-vous? Parce que la médiathèque à partir de septembre vous en proposera en libre accès. 4 tablettes (2 IPAD 4 et 2 Samsung Galaxy Tab 2) seront réparties dans chaque espace de la médiathèque et des applications dédiées seront proposées. Vous pourrez ainsi vous initier à la manipulation des ces outils nomades à la mode et diablement addictifs.

Les applications maintenant: vous pourrez en trouver aussi bien des pratiques, comme marmiton ou la chaine météo, que d'autres pour découvrir et créer comme Gallica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque Nationale de France, ou Studio animé pour créer son propre film, ou encore pour se divertir comme angry birds, Heroes of Orders ou pour rêver et s'émerveiller avec des contes interactifs comme le marchand de sable ou Moutcho et Pitrouille.
Pour prendre en main les tablettes, nous vous proposerons une présentation le Samedi 21 septembre à 10h à la médiathèque. Egalement, si vous avez des questions, les vendredis de 18h à 19h des animateurs seront à votre disposition.

samedi 17 août 2013

Pourquoi Sur écoute (The Wire) est l'une des meilleures séries du monde

Synopsis : Dans la ville de Baltimore, le parcours d'une cellule de la police constituée de membres de la brigade criminelle et d'agents des stups chargés de lutter contre le crime organisé.

Chaque saison de la série (The Wire en version originale) se focalise sur une facette différente de la ville de Baltimore : le trafic de drogue, le milieu frauduleux des docks, la bureaucratie et les méandres du pouvoir, le système scolaire et dans l'ultime saison, la presse écrite.




Tout a déjà été dit sur The Wire : pour lire qu'il s'agit de la meilleur série du monde, par ici,
qu'elle fait l'unanimité, par, qu'elle pourrait changer le monde, allez voir ici.

Le tout est interprété avec la grande classe qui sied à l'anglais Dominic West, que l'on peut revoir dans la très bonne série The Hour (à des kilomètres du flic insubordonné McNulty), l'autre anglais Idriss Elba (Luther) et le flamboyant Michael K. Williams dans le rôle d'Omar, l'un des personnages les plus fascinant de l'histoire des séries.
A cet immense concert d'éloges (amplement mérités) je pourrais ajouter qu'elle est construite sur la durée. Ne vous arrêtez pas aux premiers épisodes, c'est une série qu'il faut prendre le temps de comprendre pour mieux en savourer le travail minutieux des scénaristes. On est loin des séries policières de genre, peu de courses poursuites, pas de policier héroïque. Petit à petit, au fil des saisons, un puzzle prend forme, celui de la description de la vie sociale, économique, politique d'une ville d'Amérique rongée par la violence. Sans manichéisme ni jugement, oserai-je déclarer que The Wire est à la ville de Baltimore des années 2000, ce que Guerre et Paix est à la campagne de Russie ?

mercredi 14 août 2013

Fez: un jeu inventif et prenant

  • Fez de Phil Fish (15min)
Fez est un puzzle-game (jeu d'énigmes) développé par le studio indépendant montréalais : Polytron Corporation et sorti en 2012. Il est publié au départ que sur la plateforme XBLA et ensuite a été distribué sur PC. Le développeur en chef est Phil Fish un canadien au franc parlé et aux opinions qui ne plaisent pas à tout le monde. 
Au départ la sortie a été prévue pour 2010 mais a été repoussée à 2012 car il n'était pas encore totalement fini (rien d'étonnant). Cependant, une version a été présentée en 2008 à l'Independant Game Festival et celui-ci a eu le prix du meilleur visuel et le prix spécial à sa sortie en 2012.  
Le scénario de début : Gomez est un petit personnage en 2D qui découvre le monde en 3D grace à des pouvoirs qui lui ont été transmis. Pendant qu'il découvre ce « nouveau monde », celui-ci subit une distorsion. Gomez doit alors récolté des frangments de Hexahedron éparpillé dans le monde et le rassembler pour le sauver.
Le jeu :
On joue sur le système 3D, par exemple une pièce peu être vue sous différents angles. 
On peut finir le jeu avec 32 cubes, mais il existe 64 cubes. Pour faire le jeu au complet, il faut faire attention aux détails et comprendre l'histoire de l'univers et prendre des notes ! Et oui ! Car le monde de Fez possède son propre langage, en décodant ce langage et en suivant les commandes, on peut débloquer une foule d'anticubes (cubes complémentaires). Le système des vues est ingénieux (il est important de bien le prendre en main au départ, faute de ne pouvoir aller très loin!) de même que la diversité des mondes. On peu se retrouver dans un phare ou encore dans un monde infini ou le seul but est de monter. Celui qui entre autre m'a marqué est un monde où on ne distingue que l'environnement immédiat de Gomez, le reste est parasité par des couleurs et sigles qui bougent.
Bref, pour peu qu'on se prend au jeu, on peut y passer du temps. 
Bien sûr ce jeu est à la médiathèque!

mercredi 7 août 2013

Jouer une déesse louve, ça vous intéresse?

  • OKAMI (déjà présenté dans un précédent billet)
Ōkami (大神?, littéralement « grande déesse », ou « loup » si écrit 4) est un jeu vidéo d'action-aventure développé par Clover Studio et édité par Capcom en 2006 sur PlayStation 2. L'adaptation sur la console Wii, développée par Ready at Dawn, est sortie le 12 juin 2008. Une suite sur Nintendo DS appelée Ōkamiden est sortie début 2011 (source Wikipedia).

La technique principale qui est utilisée est le cell-shading, qui a pour but de donner un effet cartoon en utilisant une palette de couleurs restreinte et en marquant les contours. Egalement pour accentuer l'effet, les personnages sont caricaturés. L'idée dans ce jeu est de proposer un rendu proche de l'estampe japonaise. En effet Okami est avant tout un jeu en hommage à la culture et la mythologie traditionnelle du Japon.
Son gameplay est aussi exceptionnel, on peut grace à la plume et l'encre reproduire le mouvement et la fluidité d'une calligraphie.
On est touché par la nature, par la beauté presque émotionnelle qui se dégage de ce jeu.

On apprend également beaucoup sur le mode de penser et la relation que les japonais ont à la nature. Il la respecte comme un élément fondamental. La nature est ici omniprésente. Le temps est également intéressant : il est indéfini, on ne sait pas vraiment à quel moment se passe l'histoire, on suppose bien qu'il s'agit de l'ancien temps, mais celui-ci reste volontairement indéfini. En revanche, on a bien la notion du temps à travers les phénomènes naturelles : l'aube, la journée et la nuit. Le temps coule dans ce jeu comme il coule sur notre propre existance.

En terme de gameplay, le passage du jeu PS2 à la WII est remarquable : le capteur WII s'intègre parfaitement et rend fluide le jeu. Nous pouvons utiliser la manette comme un pinceau et celui-ce s'intègre bien au gameplay. La jouabilité est bonne, mais parfois le capteur peine, plusieurs fois, il a fallu que je me reprenne au pinceau pour y arriver. 
 L'histoire est quand à elle simple: vous devez sauvez le monde de l'ombre. Les phases de combats sont intéressantes, on peut mélanger des techniques de pinceaux contre les ennemis et on peut également attaquer grâce à la puissance des griffes de la louve. 

Bref un beau jeu à tester à la médiathèque! Moyenne d'âge à peu près 12 ans.

samedi 3 août 2013

Gary Clark Jr, du côté du blues-rock acte 3

  • Gary Clark Jr Blak and Blu

Un nouveau venu (né en 1984) qui porte sur ses épaules tous les espoirs et les attentes du Texas blues, pas moins ! Prodige de la guitare (pitié, on arrête les comparaisons avec J. Hendrix ! C'est à croire qu'il n'y a eu qu'un guitar hero dans l'histoire du rock), chanteur ou encore acteur, il a été adoubé par quelques aînés illustres : Mick Jagger, Eric Clapton, Jeff Beck ou Buddy Guy, ça vous place le garçon. On a aussi beaucoup parlé de lui suite à l'invitation de Barack Obama à la Maison-Blanche, plutôt classe comme début.

Autant dire que ce premier véritable album, Blak and blu, était attendu au tournant. Verdict : un bof très enthousiaste. Justifions l'oxymore maintenant. Pour commencer, l'album n'est pas à la hauteur de tous les espoirs placés en lui, mais comment l'aurait-il pu ? Une fois cette première déception digérée, il faut reconnaître que ce musicien est bourré de talent. Il emmène sa guitare où il veut et souvent dans des territoires assez inattendus pour un disque censé être fédérateur. Armé de sa 6 cordes électriques, il n'hésite pas à se lancer dans des digressions très personnelles et fort réjouissantes (ah! ce scratch à la guitare sur Third stone from the sun/If you love me like you say). Ensuite, Clark n'excelle pas uniquement dans le blues-rock et à la gratte, il assure fort dans un registre plus soul et son groove est irrésistible. Bien qu'ils peuvent sembler incongrus aux puristes, je ne renie pas certains morceaux qui font carrément songer à du RNB, vous savez, cet affreux genre représenté par la diabolique Biyonssé (tiens, tiens, encore Barack Obama!?).

Mais avec toutes ces qualités, comment Blak and Blu arrive à décevoir ? Justement, à vouloir tout (bien) faire, Clark en a sans doute un peu trop fait. L'album manque de cohérence et paradoxalement de prises de risque. La production est parfaite, la maîtrise excellente et ce dans tous les styles mais ça manque au final d'originalité et de caractère. C'est d'autant plus dommage que le jeune homme n'en manque pas. Un exemple au hasard pour illustrer cette déception : l'ouverture de l'album, Ain't messin 'round. Dès les premières secondes, plutôt déterminantes pour le reste du disque vous en conviendrez, surgissent quelques notes de cuivres archi-convenues et tellement clichées qu'on se demande comment personne dans le studio n'a bronché le jour de l'enregistrement. Le musicien a voulu montrer tout ce qu'il savait faire sans trop s'aventurer hors des sentiers battus. Dommage ! Ne soyons pas trop dur, ça reste un très bon disque et ça en augure de meilleurs encore.


Bright Lights


The Life

Plus groovy, on sent une influence hip-hop.

Chroniqué à la Bande Son !