mercredi 19 décembre 2012

end of stage Medgames novembre et décembre

Et oui, nous sommes déjà en décembre! Comme je l'ai fait précédemment, je vous livre un condensé des rendez-vous du club des mois de novembre et décembre.

Mois de novembre chargé puisque qu'Adryen nous a présenté Dark Void Playstation 3, non sans nous avoir fait une petite démonstration de Call Of Duty Black Ops.



Dark Void est édité par Capcom, connu pour des jeux de bonnes factures comme la série Devil May Cry, Dragon's Dogma, le célèbre Street Fighter et plus récemment Resident Evil 6. On incarne Will, un jeune pilote d'avion-cargo qui s'écrase dans la zone du triangle des bermudes et se retrouve dans une dimension parallèle peuplée d'aliens qui veulent envahir la terre. Vous devez défendre notre belle planète bleue.
Ce jeu d'aventure actions, est sortie en 2010 après une campagne de communication alléchante et prometteuse. Dark Void se voulait être ni plus ni moins que le jeu qui révolutionne le genre de l'action/aventure. A la création, on retrouve le petit studio Airtight Games qui accueille des développeurs de Fasa Studio à qui l'on devait les Crimson Skies, jeu de simulation de vol qui nous plonge dans les années 30.
Autant vous dire qu'on ne va pas s'attarder sur ce titre, véritable déception. Une histoire linéaire voire insipide et un gameplay perfectible.

En revanche on ne pourrait faire le même constat pour Kid Icarus: Uprising sur Nintendo 3DS. 



Uprising est le 3ème jeu de Kid Icarus. C'est aussi le premier jeu édité depuis 1991! Cela fait donc 25 ans qu'on n'avait pas vu Icarus. Bon, autant être clair, certains ne connaissent Icarus qu'à travers Smash Bros Brawl. Qu'à cela ne tienne! Nintendo prend le contrepied et décide de revoir complètement le jeu, ne gardant de celui-ci que l'esprit de Kid Icarus. Au manette de la création: Masahiro Sakurai, celui même qui a créé Smash Bros et Kirby.
Le style de jeu est le shoot'em up sur rails. Pit affronte aussi bien dans les aires que sur terre et le joueur quant à lui, use ses pouces pour tirer. 
Du côté de l'histoire maitenant : le petit Pit, aidé de la déesse de la lumière Palutena doit affronter la déesse Medusa ainsi qu'un panthéon titans en colère. 
Au niveau du gameplay, le jeu reste souple et le niveau des difficultés bien adapté à l'évolution du joueur.  Les couleurs sont magnifiques et chatoyantes et s'adaptent bien à la 3D de la 3DS. Bref, un beau jeu!

Sans transition, le jeu The Walking Dead sur xbox live arcade.


Walking Dead épisode 1à 4

Le jeu walking dead est inspiré du Comics du même nom de Robert Kirkman (scénariste), Tony Moore et Charlie Adlard (dessinateurs). L'intrigue principale est la suivante : le monde est envahie de morts-vivants, mais on ne sait pas l'origine et la cause de ce phénomène. Le héros Rick Crimes tente avec des rescapés de survivre et de créer une communauté. Communauté qui se révèlera être compliquée à créer et perpétrer.
Ce comics, dont le premier tome est publié en France en 2007, a rencontré un tel succès que maintenant  87 tomes sont parus aux Etats-Unis. Ce succès a inspiré la télévision puisqu'une adaptation en série a été faite par la chaine américaine AMC (American Movie Classics).
Le succès de ce comics aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe et en particulier en France est dû au dessin d'une part et au scénario particulièrement prenant, centré non pas sur le surnaturel mais sur la psychologie des personnages et les relations dans la communauté.
Les puristes préfèrent le comics à la série jugée trop lapidaire et inconsistante.

Cependant, depuis la sortie du jeu, sous forme d'épisodes, sur la plateforme XBLA en juillet-août, c'est un carton. Les journalistes spécialistes adorent et les fans de la première heure disent retrouver l'ambiance des comics. En effet, quand on commence à jouer au premier épisode, le gameplay est simple, un point and click basique et le personnage qu'on incarne est fragile et handicapé (il boite d'une jambe) et cela se ressent dans le début du jeu, il se déplace avec difficultés. De plus le joueur n'est pas omniscient mais il sait juste ce que le personnage apprend, à savoir qu'il est attaqué par des morts-vivants et s'il ne veut pas en devenir un il doit soit se battre soit fuir.
En terme de game design, là encore le jeu joue la carte du comics car le traitement de l'image est proche de ce que l'on voit dans un comics et le tout rend très bien à l'écran. 

Trêve de bavardage, je vous laisse tester ce jeu disponible à la médiathèque pour les 14 ans et plus.

... Je vous laisse sur le mois de novembre, je reviens très vite avec le mois de décembre. 

See you soon!




lundi 19 novembre 2012

Summer of rap

Alors que la plus torride des saisons n'est déjà plus qu'un très lointain souvenir, voici venu le moment de se délecter une dernière fois des 3 pépites gratuitement téléchargeables qui l'ont fidèlement accompagnée.

Espiiem L'été à Paris


On commence évidemment par le plus estival, le rafraîchissant Espiiem. MC talentueux à la croisée des chemins (soul, jazz, rock), Espiiem offre avec cet ep 9 titres une porte d'entrée élégante dans son univers, certes référencé mais très personnel. Auréolé d'une sympathique réputation acquise au sein du groupe The HOP, le rappeur parisien prouve qu'il vaut aussi le déplacement en solo.
Ca groove, ça rappe bien et c'est bourré d'ambition légitime. Nous, ça nous donne envie de crier partout ce blaze tellement classe : ESPIIEM !


C'est à télécharger ici.

Jazzy Bazz Sur la route du 3.14

 
Ambiance plus fraîche carrément automnale même avec l'ep d'un des plus éminents membres de L'Entourage : Jazzy Bazz. Depuis le temps qu'on le suit, on peut dire qu'on l'attendait celui-là ! On l'a découvert par l'intermédiaire des rap contenders, battles a cappela qu'il a survolé avec une assurance et une classe peu commune. Un petit tour du côté de L'Entourage et de ses satellites pour se rendre compte que "ce putain de Jazz" est de toutes les vidéos, de tous les featurings, assumant avec panache son côté décalé. Le cheveu sur la langue fier, le sourire aux lèvres, profond, technique et décalé on le répète (au moins dans les choix vestimentaires!), il symbolise à lui seul le coup de frais que les soldats de L'Entourage font souffler sur le rap.
Le passage à la mixtape solo est réussi. 9 titres jazzy, langoureux et envoutants. Ca commence fort, très fort et bizarrement aussi avec un joli sample de George Michael Careless whisper (si si, vous avez bien lu). Je ne me lancerai pas dans le débat épineux de la valeur du titre original mais le MC lui donne ses lettres de noblesse et le rend irrésistible. Dès le premier titre, on est prévenu : on est sur le territoire du Jazz, rien ne sera comme ailleurs. Il ne force pas, impose son flow, doux et posé. Il est d'ailleurs amusant de constater que les invités de Sur la route du 3.14 s'adaptent à ce rythme et rappent avec retenue à leur tour. Imposer le calme à un Deen Burbigo ou un Nekfeu, ça vous donne une idée du charisme du garçon.
La plume est mélancolique, les thèmes sont intimes. Jazzy Bazz a l'air revenu de l'enfer (mention spéciale à la créature boschienne 2.0 qui orne la pochette) d'où il nous ramène de belles histoires et un peu de souffre plutôt qu'une liste indigeste de bons conseils pour ne pas y sombrer.

Le clip de 64 mesures de spleen, délicieusement rétro :


C'est à télécharger ici.

Grems Miki Grems 1978-5713

 
"La formidable histoire du rap français". Ainsi commence cette mixtape de l'inénarrable Grems reprise du mythique morceau Pisse de flûte extrait du non moins mythique album Airmax (2006). Grems, parrain underground du rap français, nous offre un Best of en forme de mixtape. Le projet est alléchant :
« Pour marquer une certaine époque et annoncer mes prochaines signatures :) il fallait une réactualisation.
5713 Voici 5 albums Solo, 7 albums avec mes groupes et 13 ans de rap.
Deux Mixtapes Mixées par DJ LEFTO. avec une sélection de mes tracks préférés rares ou moins rares, et une 10zaines d'inédits. Le 7 avril sera donc le jour de ma première Tape (Gratuite). »
On apprécie d'autant plus le geste que le résultat est très professionnel, loin de l'album au rabais qu'on aurait pu craindre. C'eut été mal connaître notre homme, figure hors norme du paysage hip-hop français, peintre, designer, graphiste, graffeur, la liste est encore longue. Avec son rap expérimental à base d'électro, Grems ne se contente pas d'être un excellent lyriciste, il est aussi un explorateur musical de génie. "La formidable histoire du rap français" comme il chante avec beaucoup de cynisme, c'est lui qui l'écrit.

Et comme on est beau joueur, un extrait au hasard de la mixtape :


C'est à télécharger ici.

De quoi se dégourdir les oreilles en période de grand froid !

mercredi 14 novembre 2012

Orelsan : mes respects, maître…

Non, vous ne rêvez pas : c’est bien l’auteur de l’Instant metal qui écrit une chronique hip-hop. Comment ne pas rester insensible face au talent et au charisme qu’émane Orelsan ? Je n’en ai aucune idée, mais, au risque de me faire lapider par bon nombre de puristes metalleux, voici une petite chronique de l’album Le Chant Des Sirènes. Au passage, désolé si jamais je pédale dans la semoule, mais autant je suis très bien calé metal, autant je le suis moins au niveau hip-hop ou quelques autres genres que je pourrais chroniquer un jour ou l’autre.

Jaquette de Le Chant Des Sirènes
Ce qu’il y a de bien avec Orelsan, c’est qu’on a le beurre et l’argent du beurre. Le rap étant un genre essentiellement rythmique, les « performers » ne sont pas forcément très musiciens, et préfèrent utiliser des samples et un beat simple, histoire d’avoir un minimum d’instrumentation derrière le texte, lui, bien plus important. Orelsan, lui, avec son producteur Skread, crée absolument tout. Résultat : autant les textes sont le gros point fort de l’album, autant les instrus les accompagnant offrent un gros plus musical. Revenons d’ailleurs sur les textes. A ce niveau-là, Orelsan balance tout sur tout le monde, que ce soit de façon loufoque, ou bien méchante. Au niveau du contenu, on retrouve des textes inspirés d’expériences personnelles, qui passent très bien, même s’ils ne tiennent qu’à l’auteur (Double Vie, Finir Mal, Si Seul) ; ou de la société actuelle (l’énorme Suicide Social, Plus Rien ne M’Etonne, Raelsan). Enfin, le grand intérêt des textes sont les punchlines assassines où l’on ne peut pas s’empêcher d’exploser de rire tellement elles sont efficaces. En bref, Orelsan est un cas à part sur la scène du rap français, ce qui fait de lui l’un des meilleurs d’entre eux.


samedi 10 novembre 2012

C'est partie pour le club de jeu vidéo!


Et oui ça fait depuis le mois de septembre que Medgames a commencé, mais que le temps passe vite !
Bon je vais devoir faire un rattrapage de la précédente édition, du coup c'est du 2 en 1 que vous allez avoir.

Je débute par moi. Et oui ce n'est pas très galant, mais honneur aux dames et comme j'en suis une ça tombe bien. Donc : LIMBO des studios Playdead. Petit jeu indie sortie en 2010 sur le Xbox Live Arcade ou le XBLA pour les intimes, est particulièrement beau. Une ambiance sombre, exclusivement en noir et blanc. Ce jeu se distingue en 2010 et fait beaucoup parlé de lui, car il tranche avec les productions sorties à cette date, tel un énième Call of Duty. LIMBO, c'est aussi la simplicité : on avance, on recule, on saute, on tire et on pousse, c'est grosso modo ce que l'on peut faire et ces commandes n'évolueront pas au fil du temps, donc exit les points d'expériences, de force et autres.
En fait LIMBO est surtout une expérience de jeu : nous sommes plongés dans un conte macabre, les décors immenses nous donnent l'impression d'y être perdu au milieu et le personnage que l'on incarne être plus fragile et désemparé.
Le jeu se finit en à peu près 2 heures et pour une modique somme  (environ 10 euros), vous pouvez toujours l'avoir sur le XBLA. Pour ceux qui seraient des adeptes de Sony, un pack de 3 jeux phares sur XBLA est sortie comprenant en plus Xplosion man et Trials.
Le studio planche sur un nouveau projet dont le titre provisoire est Project 2. Cette fois-ci, le jeu serait en couleur et en 3D, mais le personnage principal resterait un jeune garçon. Enfin et c'est presque anecdotique, Limbo est à la médiathèque accompagné de Xplosion man et Trials.

Un teaser pour vous donner envie...


Ainsi qu'un test du jeu.
Test LIMBO Xbox 360



Passons maintenant à Battlefield 1942, présenté par notre Julien (notre chroniqueur métal de la bande son) Un classique du genre sur PC. Le jeu de tir par excellence, on peut incarner soit les Alliés soit les forces de l'Axe et rejouer les batailles les plus marquantes de la seconde guerre mondiale à partir de 1942. Quand il est sortie en septembre 2002, le jeu offrait une grande polyvalence, si au départ on devait choisir entre les 5 classes possibles (éclaireur, assaut, antichar, médecin et sapeur), il était tout à fait possible également de commencer éclaireur et de finir sapeur à la fin de la partie. Le jeu suit également un certain réalisme, bien souvent il fallait plusieurs balles pour tuer un ennemi. Une autre particularité, la gamme étendue du matériel utilisable: aussi bien des traditionnels chars que des bateaux ou avions. Même si le jeu apparaît comme ringard quand on le met en face d'un Call of Duty, il en reste pas moins un beau classique et avec la possibilité de faire de belles parties entre amis, sur PC.
Je vous laisse découvrir tout ça …


Enfin Laurent (notre animateur multimédia), nous a présenté Tales of Symphonia sur Gamecube. Un magnifique RPG intelligent et construit édité par Namco. L'univers des Tales of est pour la première fois en 3D avec cette version. Le passage est réussi, puisqu'on retrouve l'univers du jeu et les graphismes restent très enjoués et chatoyants, la gamecube est capable de retranscrire un nombre de polygones intéressants. Un jeu immersif à redécouvrir!

Voici le trailer de présentation


Vous avez aimé: sachez qu'à la médiathèque bien au chaud dans notre armoire, nous avons Tales of Symphonia version wii, l'un des plus beau RPG sur wii.



Passons maintenant à la séance du 26 octobre:

Adryen nous a présenté WRC 2, jeu de rallye qui propose de rejouer toutes le courses de rallye de 2011. Dans la même veine que Forza Motosport our Dirt, WRC 2 jouit d'un mode carrière intéressant.

Pour vous donner une idée:



Sachez que si vous aimez les jeux de courses et de rallye, vous pouvez jouer à la médiathèque à Dirt 3 sur XBOX 360 et Need for speed sur wii. Voici pêle-mêle quelques images:

D'abord Dirt 3 (ça claque ce teaser!)

et Need for speed:



Alexandre (notre geek préféré de la médiathèque!), nous a présenté Final Fantasy Cristal Chronicle sur gameboy advance et gamecube. Un titre qui se détache de la franchise standard, dans la mesure où les combats sont en temps réel. Ce mode de combat orienté action apporte une certaine fraîcheur et un dynamisme au jeu. Le tout reste fluide et exit les cinématiques longues et répétitives. Cependant, l'univers que l'on aime de Final Fantasy reste le même, un excellent rpg à la japonaise. Le seul hic réside dans la possession de gameboy advance en plus de la traditionnelle gamecube (ou wii) pour profiter pleinement du jeu! Dommage! Pour les curieux, voici l'introduction du jeu.



Enfin, comme j'aime à l'écrire last but not least, Okami sur wii. Ōkami (littéralement « grande déesse », ou « loup ») est un jeu vidéo d'action-aventure développé par Clover Studio et édité par Capcom en 2006 sur PlayStation 2. L'adaptation sur la console Wii est sortie le 12 juin 2008. Magnifique jeu fait en cell-shading. Pour la petite explication le cell-shading est une technique qui a pour but de donner un effet cartoon en utilisant une palette de couleurs restreintes et en marquant les contours. Également pour accentuer les effets, les personnages sont caricaturés. L'idée dans ce jeu est de proposer un rendu proche de l'estampe japonaise.

En effet Okami est avant tout un jeu en hommage à la culture et la mythologie traditionnelle du Japon. Son gameplay est aussi exceptionnel, on peut grâce à la plume et l'encre reproduire le mouvement et la fluidité d'une calligraphie. On est touché par la nature, par la beauté presque émotionnelle qui se dégage de ce jeu.

On apprend également beaucoup sur le mode de penser et la relation que les japonais ont à la nature. Il la respecte comme un élément fondamental. La nature est ici omniprésente. La notion du temps qui passe est représentée à travers l'alternance entre le jour et la nuit. Cependant le temps, en tant que notion historique est complètement absente. Cela n'est pas surprenant compte tenu du rapport à la nature, seul le temps de la nature compte et le temps des hommes y est sans importance.

En terme de gameplay, le passage du jeu PS2 à la WII est remarquable : le capteur WII s'intègre parfaitement et rend fluide le jeu. Nous pouvons utiliser la manette comme un pinceau et celui-ci s'intègre bien au gameplay. La jouabilité est bonne, mais parfois le capteur peine, plusieurs fois il a fallu que je me reprenne au pinceau pour y arriver. Petit bémol qui n’entache absolument pas l'expérience de jeu.

Bon assez bavasser, venez à la médiathèque l'essayer et en attendant une vidéo:


vendredi 9 novembre 2012

Perpihery : froid et technique

Ah, Periphery… Ce groupe aura décidément fait couler beaucoup d’encre. Petit rappel : il est à l’origine du djent, déjà évoqué lors d’un Instant metal, dans l’ancien blog (souvenirs, souvenirs…). Autant donner directement mon avis dans cette chronique du premier album sorti en 2010, avant que je ne me procure la suite.

Jaquettte de Periphery

Produit par le cerveau du groupe, Misha « Bulb » Mansoor, ce premier jet est franchement une réussite. D’ailleurs, je me mets toujours en condition pour l’écouter et n’en rater aucune miette. Du début à la fin, l’auditeur est plongé dans un univers froid et déstructuré où se succèdent des riffs mathématiques, des solos et des leads virtuoses, une batterie claquante et un chant à la fois guttural et très travaillé, sans faire trop de mauvais jeu de mots sur ce dernier point, car l’une des choses qu’on regrette est que le chant clair utilise la fameuse technique de l’Auto-tune, qui permet de gommer les fausses notes. Mais, l’effet est plutôt discret et Spencer Sotelo (car il mérite qu’on le nomme) se débrouille aussi bien en concert. La production, assurée par le cerveau du groupe, Misha « Bulb » Mansoor, est très léchée, voire peut-être un peu trop, ce qui lui donne un côté glacial, pas forcément très humain, mais quand même furieusement efficace. Certains passages peuvent parfois être lassants, mais on les oublie vite et on se laisse porter. Bref, un excellent album qui mêle le metal moderne et le metal progressif avec brio.


mercredi 7 novembre 2012

L'Instant metal d'octobre 2012 (ou pas...)

Nouveau blog, nouvelle saison : l'Instant metal est de retour...enfin, presque...
Car une fois n'est pas coutume, ce n'est pas de metal que nous allons traiter mais de dubstep. J'en vois déjà qui me disent : "Alors, pourquoi l'Instant metal ?!". J'y viens, rassurez-vous.
La dubstep, donc, un style de musique électronique pour le moins difficile à définir. On retiendra surtout que le courant prend ses influences dans différents styles tels que le dub (sans blague...), la jungle, la drum and bass, le hip-hop ou encore la house, et que les morceaux se basent sur de puissantes basses. Un genre qui connait un succès retentissant et dont un des noms qui revient le plus souvent est Skrillex, qui n'a pas vraiment démarré du côté des platines...
En effet, Skrillex, de son vrai nom Sonny Moore, fut tout d'abord le guitariste-chanteur du groupe de post-hardcore/screamo From First To Last, qui lui donne déjà une certaine expérience dans le rock. Il quitte le groupe en 2007 et entame une carrière solo, d'abord en sortant un EP d'electronic rock sous le nom de Sonny, puis plusieurs EPs de dubstep sous le pseudonyme Skrillex, dont Scary Monsters And Nice Sprites, disponible à la médiathèque.

Jaquette de Scray Monsters And Nice Sprites

Et on peut que ce disque, il envoie du lourd, du très lourd même. On sent les influences rock, presque metal, des morceaux avec ces kicks ultra-puissants, ces basses pas très profondes, mais très distordues. Même un metalleux pourrait headbanguer sur ce gros son. On alterne les passages électro mélodiques et ceux plus rythmiques voire chaotiques par moments. A noter la participation du groupe Foreign Beggars, dont le flow se colle parfaitement à l'instru lourde du morceau Scatta.
Pour voir ce que ça donne, nous avons écouté Rock n' Roll (Will Take You To The Mountain), le seul titre possédant une vraie vidéo, quoique pas vraiment très intéressante. Je tiens quand même à souligner l'apparition de James "Munky" Shaffer, qui est le guitariste du groupe de nu metal Korn, groupe avec lequel Skrillex a collaboré pour quelques titres, notamment l'énorme Get Up!.






mercredi 31 octobre 2012

L'after de la Bande-Son, le retour, octobre 2012 (suite et fin)

Le retour du retour !

On reprend en électro et on fait dans l'énigmatique avec encore un originaire de la perfide Albion :
  • SBTRKT sbtrkt

Prononcer subtract. Dubstep langoureux peut-on lire ici ou là.
Aaron Jerome est un DJ londonien, masqué, comme les Daft Punk, pour garder son anonymat. Après un premier album passé inaperçu sous son nom véritable, il revient en 2011 avec ce concept masqué et une musique qui sent bon la maîtrise et la retenue. Dans un milieu où la mesure n'est pas toujours de mise, SBTRKT passerait presque pour un minimaliste. La voix des invités triés sur le volet apporte une dimension plus pop et r'n'b et voilà déjà qu'on ne sait plus où classer cet album qui a l'immense mérite de réconcilier les sceptiques avec le dubstep, ça n'est pas rien !


 
Wildire

 
Hold on

Un tour par le jazz :
  • Avishai Cohen Duende

Avishai Cohen, contrebassiste de jazz israelien, prodige de 42 ans, est accompagné par un inconnu et néanmoins talentueux pianiste, Nitai Hershkovits.
Le dialogue est superbe, tour à tour léger, grave, toujours bouleversant. Les 2 musiciens se "trouvent" avec une facilité déconcertante.
L'album entier est d'une grande beauté et très sensuel.
Envoûtant.

 
Soof 

Et pour finir en beauté :
  • Bobby Womack The Bravest man in the universe 
Un jour, on se penchera sur le début des années 2000 et il faudra bien reconnaître la dette immense que nous avons tous envers le génial Damon Albarn. Dernier cadeau en date, la production du petit dernier du papie soul rugissant j'ai nommé Bobby Womack.
Impossible de passer à côté, on l'a vu au Grand Journal avec Lana Del Rey et Damon Albarn en featuring, y a pire comme équipe !
Bobby Womack, 68 ans, a une histoire longue comme le bras à raconter. Il a côtoyé les plus grands, sa chanson It's All Over Now reprise par les Rolling Stones est devenu un tube planétaire, il a traversé les années 70 avec le funkissime Accross 110th Street repris pour le générique de Jackie Brown de Tarantino, a fait de même dans les années 80 avec If You Think You're Lonely Now sensuel en diable, il a vu ses fils mourir, s'est fait blacklisté de l'industrie du disque pour avoir épousé la veuve de Sam Cook quelques mois seulement après la mort de celui-ci. On saupoudre le tout de cocaïne et d'une santé fragile et on obtient un mythe chantant.
Mais le décor, on s'en fout dès la première écoute, à l'instant où se met à résonner cette voix incroyable. Cette voix parle d'elle-même, sans en dire plus, elle porte toute cette histoire, elle a été forgée par elle et possède une profondeur qu'une vie sans heurt n'aurait probablement pas. Albarn flaire le bon coup et pose des compositions hypnotiques de son cru et là, le miracle se produit : tout ça tient debout et fièrement en plus. Dans nos oreilles fascinées, c'est une page de l'histoire de la musique noire-américaine qui se joue. Et quelle émotion d'entendre feu ce vieux roublard de Gil Scott Heron sur l'intro du très beau morceau Stupid.

 
Please forgive my heart


 
Stupid 

Votre prochain rendez-vous avec la BS, c'est pour le 14 novembre à 19h. On vous attend !

lundi 29 octobre 2012

L'after de la Bande-Son, le retour, octobre 2012

Après quelques mois de stand-by, un réaménagement des collections plus tard et un blog flambant neuf pour l'accueillir, elle est de retour : La Bande-Son !


Ce qui change, c'est le jour et l'heure : le mercredi à 19h. Pour le reste, on a gardé l'essentiel, une ambiance décontractée pour causer musique : celle qu'on aime, celle qui nous fait vibrer, qu'on trouve dans les bacs de la médiathèque, qu'on va voir en concert, qu'on réécoute en boucle et qu'on veut partager. Une fois par mois, au milieu des collections, les chroniques sont assurées par les discothécaires et des amateurs éclairés et attentifs, qualité garantie !

On a commencé en chanson :

  • Barbara Carlotti L'amour, l'argent, le vent 

Pop très classe portée par une voix aussi particulière qu'envoûtante. Le style est lyrique et joueur à la fois. Distant et sincère, classe on a dit ! Les arrangements sont d'une grande beauté, les textes jouent sur plusieurs registres : l'humour, la mélancolie, la distance, la tragédie parfois. C'est son quatrième album, le 2ème de la médiathèque après le très beau Les Lys brisés. L'artiste était en concert au marché gare le lendemain, jeudi 11 octobre. Le public lyonnais chaleureux comme pas possible (une fois n'est pas coutume) n'a pas eu à regretter le déplacement. Barbara Carlotti et ses musiciens, précis et pro, ont fait le travail et le spectacle. C'était tout à fait charmant et très rafraichissant. Allez donc jeter un coup d’œil sur la programmation de cette salle de spectacle pas comme les autres, elle réserve de belles surprises.

14 ans

 
L'Amour, l'Argent, le Vent
  • Hubert Felix Thiéfaine Supplément de mensonge

Serge, chroniqueur chanson française attitré, a pris la suite pour nous parler du dernier album de Thiéfaine pour lequel il a reçu 2 Victoires de la musique : meilleur artiste masculin et meilleur album de chanson (Thiéfaine, pas Serge!). C'est un plaisir de retrouver le chanteur à ce niveau. Ses textes, plus poétiques que jamais, témoignent d'une belle maturité artistique. Sans forcer, il nous livre un album touchant, rempli de morceaux de bravoure et d'instants plus simples. Enfin, si on peut parler de simplicité avec Thiéfaine !

La ruelle des morts

Chanson française toujours mais littérature cette fois, Géraldine est venue nous parler du roman de Jean-Philippe Blondel Juke Box.

L'auteur sera présent à la médiathèque le 19 janvier 2013, une date que vous pouvez d'ores et déjà noter dans vos agendas. Un écrivain très orienté musique puisque dans la plupart de ses romans figurent une playlist écoutée lors de la rédaction voire une bande-son du livre. D'ici à janvier, pendant la BS, Géraldine viendra nous parler de son univers.

Passons du côté rock de la force avec d'intrigants Britanniques :
  • Breton Other people's problem
Breton est un groupe anglais de pop-rock bruitiste et électronique. Rien à voir avec la région d'origine de votre serviteur mais plutôt un hommage au chef de file des surréalistes. Après Wu Lyf l'année dernière, c'est au tour des mystiquo-talentueux Breton de nous démontrer que la relève rock se trouve en Angleterre.
Les cinq garçons, emmené par leur charismatique leader Roman Rappak, travaillent et habitent ensemble dans un bunker de l’Est londonien, enfermés dans leur Lab, squat officiel dans une banque désaffectée. Grand groupe de scène, Breton est aussi un collectif multimédia, avec cinq types qui s’occupent autant de leur musique que de leurs films, de leurs T-shirts que de leurs installations, de leurs livres que de leurs documentaires, de leurs remixes que des pochettes de leurs disques.
Ils proposent une musique pleine d'emphase, d'envolées lyrique et électronique, le côté pompier en moins. Inspiré par les beats hip-hop et les sons électro, Breton dessine une bande-son ultra-moderne qui colle à l'époque et qui, à écouter la presse, prend toute sa dimension sur scène.

Edward the confessor
Clip très stylisé et mise en scène du chaos comme dans leur son.

Interference
Violent et dérangeant, on songe au clip incroyable Time to dance de The Shoes

En pleine crise du disque, à l'heure où le rôle de chacun dans le marché de la musique est de plus en plus flou, plusieurs groupes prennent leur destin en main et font de la musique un art de vivre, quitte à frôler la marginalité.

Sur ces considérations de haute volée, on vous dit à dans quelques jours pour la suite du programme !

mercredi 17 octobre 2012

Un nouveau Tintamarre !!

Un disque qui donne la "patate" ! Lorsque l'on a dit ça... on en a dit beaucoup. Ce septième volume de la collection "Tintamarre" est composé et interprété par François Hadji-Lazaro, et illustré par Delphine Durand, une pure merveille.
Un univers drôle, beaucoup de tendresse, de poésie, du rock, et même de la musette. Ecoutez plutôt pour vous donnez une idée !!!!

A noter et à ne pas rater, le samedi 23 mars, à l'épicerie moderne de Feysin... François Hadji-Lazaro sera en concert avec cet album !!!!

vendredi 5 octobre 2012

Mois spécial Festival Lumière

Dans le cadre du Festival Lumière, la médiathèque de Chassieu, partenaire de l'évènement, reçoit une exposition faisant la rétrospective de la carrière d'un des réalisateurs les plus engagés du 7ème art. Depuis Mardi et jusqu'à la fin du mois, vous pouvez découvrir la filmographie du réalisateur anglais Ken Loach à travers les affiches de ses films.

En plus de cette exposition, la médiathèque propose une projection surprise en lien avec la programmation du Festival, mardi 9 octobre à 20h30.

Et bien entendu, le fonds cinéma vous propose de retrouver de nombreux films de Max Ophüls, Ken Loach, Vittorio de Sica et toutes les grandes figures du cinéma mises en valeur lors de cette 4ème édition.

mercredi 3 octobre 2012

L'adaptation de Frankenstein par Danny Boyle enfin visible en France

Enfin! Après des mois, voire des années d'attente, le public français va pouvoir découvrir l'adaptation au théâtre par Danny Boyle de Frankenstein pour le National Theatre de Londres. 

Un bijou de mise en scène et de direction d'acteurs. Il faut dire qu'il aura été sacrément aidé par ses deux comédiens principaux : il retrouve après plus d'une décennie Jonny Lee Miller, qu'il avait dirigé dans Trainspotting (1996) et s'attache en plus les services du brillant Benedict Cumberbatch, de la série Sherlock. 
En plus de Jonny Lee Miller, Boyle fait appelle à un autre vieux compagnon de route des années 90, le groupe d'électro Underworld qui signe la musique de cette adaptation du roman de Mary Shelley. 
 

Le groupe de cinéma Pathé-Gaumont diffuse pour la première (et certainement unique) fois les deux versions filmées de la pièce, les lundi 15 et 22 octobre. A Lyon, c'est le Pathé Bellecour qui se charge de cet illustre honneur. 
 Danny Boyle a fait interpréter les deux rôles principaux, Frankenstein et la créature, alternativement par ses deux acteurs. On pourra donc voir lundi 15 Benedict Cumberbatch interpréter le rôle de la créature et Jonny Lee Miller le docteur, et vice-versa pour le lundi 22.
A voir, ne serait-ce que pour la merveilleuse scène d'ouverture où la créature, tout juste sortie de son cocon, apprend à tenir debout, puis marcher. 
 
Plus qu'une simple adaptation au théâtre d'un roman célèbre, il s'agit là d'une expérience théâtrale unique et du savoir-faire d'un metteur en scène de génie.

samedi 22 septembre 2012

Live & direct à la médiathèque

Depuis cette année, on vous propose une nouvelle façon de vivre la musique à la médiathèque. Plus grand, plus fort, plus live : les concerts de saison !
Ça donne envie non ?

La formule est simple : une petite formation locale pour un set électro-acoustique d'une heure. Si le temps le permet en extérieur, sinon, au milieu des collections.

Le premier rendez-vous, c'était en juin, et voilà ce que ça a donné :


Du soleil, de l'humour et du swing, la recette du TPOZ, fraîcheur garantie !

Le prochain concert, c'est le samedi 29 septembre à 16h, Hassan Guaid et voilà ce que ça va donner :



Autant dire que le spectacle va valoir le déplacement, gratuit et ouvert à tous, évidemment ! Pour ceux qui ne s'en laissent pas conter et veulent en savoir plus sur le garçon, allez voir par ici et par ici.
Alors ? A samedi ?

On ne pouvait pas parler scène locale sans parler d'Amply, n'hésitez pas à aller fouiller par là-bas, en plus, on y écrit aussi !

jeudi 16 août 2012

Testez votre niveau d'anglais avec Moonrise Kingdom

Voici un petit film promotionnel en version originale sans sous-titre (si, faites un effort!), pour le dernier Wes Anderson, Moonrise Kingdom. Dans Cousin Ben troop screening with Jason Schwartzman, on retrouve les scouts de la troupe des kaki et le personnage du cousin barré, Ben. Amusante mise en abime du film, Ben propose à ses scouts la diffusion du film Moonrise Kingdom, "l'histoire touchante de deux jeunes amants incompris en fuite. On y trouve du frisson, de l'aventure, de la comédie, de la romance, Bruce Willis. Et vous pourriez être émus aux larmes".