mercredi 31 juillet 2013

Du comics à la série puis au jeu-vidéo, il n'y a qu'un pas!

  • Walking Dead épisode 1à 4 (présenté dans un précédent billet)
Le jeux-vidéo walking dead est inspiré du Comics du même nom de Robert Kirkman (scénariste), Tony Moore et Charlie Adlard (dessinateurs). L'intrigue principale est la suivante : le monde est envahie de morts-vivants, mais on ne sait ni l'origine ni la cause de ce phénomène. Le héros Rick Crimes tente avec des rescapés de survivre et de créer une communauté. Communauté qui se révèlera être plus compliquée gérée.
Ce comics dont le premier tome est sortie en France en 2007, a rencontré un tel succès que maintenant nous sommes à 87 tomes parus aux Etats-Unis. Ce succès a inspiré la télévision puisqu'une adaptation en série a été faite par la chaine américaine AMC (American Movie Classics) qui pour le coup ne fait dans le classique !
Le succès de ce comics aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe en particulier en France est dû au dessin d'une part et au scénario particulièrement prenant, centré non pas sur le surnaturel mais sur la psychologie des personnages et les relations dans la communauté.
Les puristes préfèrent le comics à la série jugée trop lapidaire et inconsistante.

Cependant, depuis la sortie du jeu sous forme d'épisodes sur la plateforme XBLA en juillet-août, c'est un carton. Les journalistes spécialistes adorent et les fans de la première heure disent retrouver l'ambiance des comics. En effet, quand on commence à jouer au premier épisode, le gameplay est simple, un point and click basique et le personnage qu'on incarne est fragile et handicapé (il boite d'une jambe) et cela se ressent dans le début du jeu, il se déplace avec difficultés. De plus le joueur n'est pas omniscient mais il sait juste ce que le personnage sait à savoir qu'il est attaqué par des morts-vivants et s'il ne veut pas en devenir un il doit soit se battre, soit fuir.
En terme de game design, la encore le jeu joue la carte du comics car le traitement de l'image est proche de ce que l'on voit dans un comics et le tout rend très bien à l'écran.En revanche, comme le comics, ne vous attendez pas à dégommer du zombie à tout va, que n'es ni! C'est avant tout la narration qui compte. Plus qu'un jeu d'action-aventure, c'est plutôt une expérience vidéoludique. Si vous êtes un fan de la gachette, passez votre chemin, ce jeu ne vous parlera peut-être pas!

Ce jeu est disponible à la médiathèque. 

Attention, ce jeu a un PEGI 18!

mercredi 24 juillet 2013

de la musique de jeux-vidéo interprêtée par l'orchestre philharmonique de Londres, la classe!

  • The Greatest Video Games Music by the London philharmonic orchestra.
Même s'ils suivent les partitions originales, l'orchestre philharmonique de Londres nous propose une magnifique interprétation des thèmes archi-connus de jeux-vidéo, tantôt très mélancoliques ou tantôt très enjouées et dynamiques. Par exemple le thème culte de Mario est interprêté avec plein d'espièglerie, de dynamisme et de fraicheur, tout comme le jeu.
Ainsi l'album sublime la musique de jeu-vidéo et montre bien qu'il s'agit de véritables compositions à part entière et non un simple fond sonore de jeu.

L'enregistrement s'est fait avant le concert au mois de septembre 2011.

Le compositeur et l'arrangeur est Andrew Skeet. Celui-ci jusqu'à présent travaillait sur des musiques de films. Il a été contacté par l'orchestre philharmonique pour l'accompagner sur un concert consacré aux jeux-vidéo. Il a été tout de suite très enthousiaste. La tâche était intéressante car les morceaux choisis ont fait l'objet que de très peu d'interprétation en amont. Et donc tout était à inventer.

Le travail fait par l'orchestre semble décalé. En fait pas tant que ça, car de plus en plus de concerts de musiques de jeux-vidéo existent dans notre vieux continent (on exclue le Japon, cas à part). En France nous sommes aux prémisses. Quelques concerts ont été organisés, mais restent marginaux. Cependant le phénomène se développe et, fait intéressant, des concerts d'artistes très peu connus du grand public comme Mishirû Oshima (compositrice du jeu Ico) attirent beaucoup de monde.
Au concert, la moyenne d'âge est de 30-35 ans et ce sont majoritairement des gens qui n'écoutent pas de la musique classique.  Un magnifique moyen de mettre en valeur la musique de jeu-vidéo. 

Si vous n'êtes toujours pas convaincu, regardez ou plutôt écoutez: 

samedi 20 juillet 2013

Mark Lanegan, du côté du blues-rock acte 2

  • Mark Lanegan Blues funeral

Mark Lanegan, on le dit avec un profond respect, est un ancien. Du haut de ses 48 ans, il a côtoyé le grand Kurt Cobain aux débuts du grunge, il a été membre de groupes majeurs comme Queens of the Stone Age et The Sreeming trees et a joué avec les plus grands. Très prolifique, le guitariste-chanteur originaire de Seattle participe à de nombreux projets, notons entre tous sa collaboration avec l'ex-membre des Belle and Sebastian, Isobel Campbell. Blues funeral est son huitième album solo qui fait suite à 8 ans d'abstinence pour les fans.

Au vu du résultat, ça valait le coup d'attendre ! Dès les premières notes de The Gravediggers' song, le ton est donné : les guitares abrasives et la batterie puissante de Jack Irons ouvre le bal, la voix enfumée de Lanegan n'a plus qu'à finir le travail pour une jouissive danse macabre :
"tout est noir mon amour
tout est blanc
je t'aime mon amour
comme j'aime la nuit"
en français dans le texte s'il vous plaît !


La suite est tout aussi excitante. Blues funeral est un album hypnotique traversé par une atmosphère de danger. La voix vénéneuse et chaude de Mark Lanegan distille le poison sur les 12 pistes de l'album. St Louis elegy est sans doute le morceau de bravoure de l'album, tous les ingrédients sont réunis, la poésie, la voix et la guitare rugueuse de Lanegan, une batterie sorcière, une mystérieuse nappe sonore, des chœurs mystiques avec en plus un élan Ennio Morriconesque. LA balade blues-rock imparable.


Sur la deuxième partie de l'album, Lanegan s'acoquine avec la pop en utilisant synthétiseurs et autres boîtes à rythmes pour des morceaux qui, s'ils ne sont pas les plus intenses de l'album, auront le mérite d'accrocher les oreilles sensibles à l'electro-pop.

Avouons le, on était passé à côté (l'album est sorti début 2012). Voilà notre erreur réparée !
Chroniqué à la Bande Son !

mercredi 17 juillet 2013

Dr. John, du côté du blues-rock acte 1

  • Dr John Locked down

Attention, monument !

Vieux fou de 72 ans, Mac Rebennack alias Dr John, vient de la Nouvelle-Orléans dont il est l'un des plus exubérants représentant : déguisements, goût pour l'outrance et la musique débridée, tout y est. On lui doit le mythique album Gris-gris, sorti en 1968. S'ensuivent de nombreux projets blues, rock ou encore des excursions vers des paysages plus folkloriques comme la musique cadienne (originaire de Louisiane et qui mélange plusieurs genres musicaux).

La constante, c'est une liberté revendiquée et largement affichée. Comme il joue, Dr John chante, on dirait presque au hasard et ça fait mouche à chaque fois. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le vieil homme n'a rien d'un amateur et si bazar il y a, il est savant. Et sur ce Locked down, le bazar est orchestré par un certain Dan Auerbach, moitié des Black keys et producteur pour l'occasion. On imagine le bonheur absolu pour le jeune musicien de travailler avec une légende vivante et le personnage haut en couleur qu'est Dr John.

Alors qu'on aurait pu craindre un album quelque peu anachronique et des arrangements trop révérencieux, Auerbach réussit à lui donner une touche moderne sans renier les valeurs de base du Doc (quant à savoir ce qu'elles sont, c'est une autre question!). Le jeu de guitare, reconnaissable entre mille, rappelle évidemment le blues-rock des Black keys ; les vents et les chœurs soufflent un air de soul et de gospel ; les percussions, assurés par le remarquable Max Weissenfeldt, donnent une vraie cohésion à cet ensemble et ce diable de Rebennack n'a plus qu'à faire ce qu'il sait faire : le spectacle.

Au final, un album réjouissant qui réunit l'ancienne et la jeune garde du blues-rock, Rebennack et Auerbach ont encore de beaux jours devant eux et c'est la très bonne nouvelle de cet album.


Chroniqué à la Bande Son !

mercredi 3 juillet 2013

Abigoba : vive la fusion !

Non, vous ne revez pas (3.0), c'est bien l'auteur de l'Instant metal qui écrit cet article sur le groupe de jazz lyonnais (!!!) Abigoba, dirigé par le "master of soul" Jean-Luc Briançon.

Abigoba (Jean-Luc Briançon étant l'homme au chapeau)
Il s'agit plus précisément de nu jazz, non pas à mi-chemin entre le metal et le hip-hop (comprenne qui pourra), mais entre le jazz et la musique électronique. Cependant, enfermer le groupe dans ce style est plutôt réducteur, puisque les morceaux semblent être variés et originaux. Voici donc un petit florilège de vidéos pour vous montrer de quoi le groupe est capable.
La première vidéo, Even If I Try, est, je l'avoue, celle que j'apprécie le moins (quand on sait ce que je chronique d'habitude, on devrait pas être étonné...). Mais elle vaut le coup d'oeil pour vous montrer une première facette d'Abigoba : mélodique et typiquement jazz. On sent également une certaine influence trip-hop qui n'est pas sans rappeler Massive Attack, et les influences électroniques avec ce petit beat couvrant la majorité du moceau et petis effets sonores bien placés. On note également la présence de deux gros guests : Amanda Zamolo du groupe Morcheeba (quand je vous disais que c'était trip-hop) et le célèbre trompetiste Eric Truffaz.


La deuxième vidéo est un live de Underground Sensivity, en featuring avec un certain Lucio Bukowski. On rentre clairement dans une ambiance urbaine et hip-hop tranquille et bien amenée, avec un flow bien placé. Ce morceau-là me rappelle également un autre groupe lyonnais, le célèbre Peuple De L'Herbe avec son abstract hip-hop teinté de jazz et d'électronique. On apprécie également les petits riffs bien rock du guitariste, surtout dans l'outro particulièrement réussie.


Enfin, la troisième vidéo est ma préférée puisqu'elle montre le côté purement jazz fusion d'Abigoba. En effet, One Mil(l)es Straight Ahead est un hommage évident à Miles Davis avec des bons riffs de guitare et de basse, un énorme thème à la trompette, un batteur littéralement au taquet, et les solos partagés entre les musiciens. L'énergie que dégage le morceau fait de lui un incontounable d'Abigoba.



Encore une fois, si jamais il y a des erreurs, veuillez m'en excuser étant donné que je ne suis pas tellement spécialisé dans le domaine du jazz.