mercredi 11 décembre 2013

Valerie June, croisière sur le Mississipi

  •  Valerie June Pushin' against a stone

Encore une production de l'omnipotent Dan Auerbach, moitié des Black keys.

Valerie June naît en 1982 à Jackson dans le Tennessee dans une famille de 5 enfants. Son père, promoteur de chanteurs de gospel et autres, lui offre une jeunesse et une adolescence bercée par la musique, principalement celle du sud. Elle y consacre sa vie et après 3 albums auto-produits, elle signe sur le label Sunday best recordings en 2013, Pushin' against a stone, co-produit par Auerbach, enregistré à Nashville, dans le fief du musicien.

Le folk-blues, voilà ce qui pourrait le mieux définir le style de June. Sa voix est d'un autre âge, celle d'un vieux monsieur comme disait déjà sa mère quand elle était plus jeune. La voix d'une femme qui aurait roulé sa bosse comme un vieux bluesman du haut de ses 31 ans. Très expressive et profonde, sa voix suffit à nous transporter sur le mystique Mississippi. Comme avec Dr John, Auerbach se « contente » (entre guillemets car ça n'est pas peu de chose) d'accompagner avec grand talent cette voix hors du commun et de ressusciter au passage de vieux et beaux fantômes, les ancêtres blues de la jeune femme.

La plupart des chansons sont co-écrites par Auerbach et June. Cette dernière joue aussi guitare et ukulélé. Un violon aux accents du sud vient sur quelques morceaux nous rappeler où nous sommes. La sensibilité et le charme de la chanteuse traverse tout l'album. Sur la pochette du disque, on peut admirer ce visage au charisme farouche. Forêt de dreads dressées sur la tête, regard fier et traits angéliques, oui, c'est vrai, c'est injuste, il y en a qui ont vraiment tout !


Workin' Woman Blues
L'ouverture, plutôt réussie, de l'album.


You can't be told
Où l'on reconnaît fortement la patte de Dan Auerbach.

Chroniqué à la Bande Son !