mercredi 9 janvier 2013

L'Instant metal de novembre 2012

*arrive en courant* AH, J'SUIS ENCORE EN RETARD ! Allez, on le rattrape avec l'Instant metal de novembre 2012, qui, comme le précédent, n'était pas directement consacré au style en question...
En effet, l'artiste en question est bien metalleux, mais pas dans l'album chroniqué ici. Trève de suspense, il s'agit du malade mental/génie qu'est Mike Patton.

Mike Patton
 Artiste extrêmement polyvalent, il a pris part à de nombreux projets, à savoir Faith No More (funk metal à tendance expérimentale), Fantômas (oui, comme le personnage du même nom. Avant-garde metal), Mr. Bungle (avant-garde metal), Tomahawk (rock expérimental) ou encore Peeping Tom (pop). Il a également collaboré avec The Dillinger Escape Plan (mathcore) le temps d'un album et les légendes brésiliennes Sepultura pour quelques morceaux, dont l'énorme Lookaway avec Jonathan Davis de Korn et DJ Lethal de Limp Bizkit. Remarquez que j'ai pris le soin de préciser le genre de quasiment chaque groupe, et que, hormis certains, ils ont tous un rapport à l'avant-gardisme et l'expérimentation. C'est ce qui va nous intéresser pour l'album qui fait l'objet de cette chronique.

Jaquette de Adult Themes For Voice
 Intitulé Adult Themes For Voice, l'album a une sacrée histoire : le sieur Patton, lors d'une tournée avec Faith No More en 1996, décide d'enregistrer sa voix avec un enregistreur (sans blague) multi-piste. Ainsi, il donne naissance à cette gallette. Mais attention, elle n'est pas à mettre dans les mains d'auditeurs non avertis, car c'est un album vocal, certes, mais avant-gardiste. Ici, il ne s'agit pas d'a cappella et autre beatbox, mais de bruitisme, car Mike Patton s'est amusé à pousser bruits, grognements et autres cris, tous plus intriguants les uns que les autres. On se retrouve donc avec une oeuvre expérimentale, qui n'est cependant pas dénuée de sens artistique, et montre que n'importe qui peut créer n'importe quoi à partir du moment où il y a une démarche dans sa façon de faire. De quoi donner de l'inspiration aux artistes en panne et/ou sans talent...

P.S. : on peut lire sur le livret que l'une des chambres dans lesquelles l'album fut enregisté est lyonnaise !