mercredi 16 janvier 2013

Le top des tops 2012

Ils sont énervants tous ces discothécaires et autres amateurs de musique à vous sortir leur "top 50" tous les ans au mois de janvier. Dépositaires du bon goût, hérauts de la culture undeurgraound, défenseurs d'albums inconnus chantés par des groupes finlandais en ouzbek enregistrés dans une cave en Creuse et qui vous font vous sentir mal parce que : "Quoi ? t'es passé(e) à côté ? Mais attends, c'était L'ALBUM de 2012 !"

Nous évidemment, on n'est pas pareil ! Et très subversivement, sans avoir peur de nous mettre à dos la profession, hop!, on balance non pas un top 50 mais notre top 100 2012 ! Et ouais, on a peur de rien ici ! Rassurez-vous, on va pas tous les passer en revue. On dévoile notre top ten et pour les plus courageux, cliquez donc sur le petit calameo en bas, vous verrez, y a que du beau monde ! Les plus attentifs noteront que quelques albums de 2011 se sont glissés dans notre sélection. Puissiez-vous nous absoudre !

N°10

Oui, on commence par la fin pour plus de suspense. Vous connaissez Hitchcock ?

Kitsuné Parisien vol.2 

N°9

Vinicio Capossela Marinai, Profetti e balene

N°8

Mathieu Boogaerts Mathieu Boogaerts 

N°7

Willis Earl Beal Acousmatic sorcery

N°6

Tame Impala Lonerism

N°5

Michael Kiwanuka Home again

On arrive au gratin ! Dans la famille revival soul, je voudrais le petit frère anglais. La très bonne pioche du rusé Paul Butler risque de squatter les ondes dans les années à venir. La plus belle chanson d'ouverture d'album de l'année : Tell me a tale.

N°4

Liars WIXIW

Les adeptes de palyndrome doivent apprécier. Les frénétiques membres de Liars nous ont offert un album aux sonorités envoûtantes et à la beauté oxymorique (oui cette phrase s'écoute un peu mais je ne la renie pas!). Un voyage dans l'univers torturé mais ô combien fascinant d'Angus Andrew.

N°3

Michelangelo Falvetti Il diluvio universale

La perle ! Petite anecdote : l'année 2012 a été marquée chez les discothécaires par un brûlant débat sur la musique classique en médiathèque (pour les grands malades que ça intéresse, allez voir par ici) . On a rejoué la querelle des anciens et des modernes version 2.0 avec noms d'oiseaux, délations, trahisons et rebondissements à gogo. Je vous assure, on s'est bien marré ! Et bien voilà le disque qui pourrait bien réconcilier les mélomanes de toutes les chapelles (Ha ha, Chapelles ! Ben oui, chapelles parce que le déluge c'est un épisode biblique, c'est marrant non ? Non ! Tant pis). Un casting 4 étoiles pour ce disque enregistré au festival Ambronay. Des solistes extraordinaires de sensibilité, un chef d'orchestre d'une grande finesse et d'une grande ouverture d'esprit, le tout sur une partition oubliée de 1682. Il faut bien le reconnaître : c'est un miracle ! Pas sûr que ça ait suffi à calmer nos camarades discothécaires mais ça nous a enchanté les oreilles en 2012, soit 330 ans plus tard.

N°2

Andrew Bird Break it yourself

C'est un peu notre César pour l'ensemble de la carrière. L'impeccable Andrew Bird nous a encore offert un très bel album, à la fois doux et virtuose. Généreux, charismatique, talentueux, beau mais attention, de ces beautés qui ont du caractère : le gendre idéal quoi. Même avec tout ça il ne nous énerve pas, vous l'aurez compris, on est sous le charme. Chapeau Mr Bird.

N°1

Breton Other people's problem

J'entends d'ici les contestations mais rien à faire, Other people's problem est l'album de 2012 un point c'est tout ! Wu Lyf l'année dernière et Breton cette année, on peut se tromper tous les ans, pourtant il faut rendre hommage à ce que nos oreilles ont ressenti à l'écoute de cette détonation sonore venue, encore une fois, de la perfide Albion. Puisant dans le hip-hop, les musiques électro et tout ce qui leur tombe sous la main, les membres de Breton font la synthèse de leur époque et en propose la bande originale. Des hymnes de stades aux trips cafardeux dans des caves glauques, tout y passe, emporté par la fougue qui nous traîne et nous entraîne... Breton nous a fait du bien cette année et donné une furieuse envie de sortir dans les rues et de tout péter (les enfants, ne faites pas ça à la maison). Une dose d'énergie à s'envoyer régulièrement en intraveineuse.

Le reste se trouve ci-dessous :




Vous n'allez pas être d'accord mais c'est nous qui avons raison ! Allez, on est beau joueur, on vous laisse vous plaindre en commentaire. Grand prince!

Merci à tous et au fait, bonne année 2013 !