samedi 20 juillet 2013

Mark Lanegan, du côté du blues-rock acte 2

  • Mark Lanegan Blues funeral

Mark Lanegan, on le dit avec un profond respect, est un ancien. Du haut de ses 48 ans, il a côtoyé le grand Kurt Cobain aux débuts du grunge, il a été membre de groupes majeurs comme Queens of the Stone Age et The Sreeming trees et a joué avec les plus grands. Très prolifique, le guitariste-chanteur originaire de Seattle participe à de nombreux projets, notons entre tous sa collaboration avec l'ex-membre des Belle and Sebastian, Isobel Campbell. Blues funeral est son huitième album solo qui fait suite à 8 ans d'abstinence pour les fans.

Au vu du résultat, ça valait le coup d'attendre ! Dès les premières notes de The Gravediggers' song, le ton est donné : les guitares abrasives et la batterie puissante de Jack Irons ouvre le bal, la voix enfumée de Lanegan n'a plus qu'à finir le travail pour une jouissive danse macabre :
"tout est noir mon amour
tout est blanc
je t'aime mon amour
comme j'aime la nuit"
en français dans le texte s'il vous plaît !


La suite est tout aussi excitante. Blues funeral est un album hypnotique traversé par une atmosphère de danger. La voix vénéneuse et chaude de Mark Lanegan distille le poison sur les 12 pistes de l'album. St Louis elegy est sans doute le morceau de bravoure de l'album, tous les ingrédients sont réunis, la poésie, la voix et la guitare rugueuse de Lanegan, une batterie sorcière, une mystérieuse nappe sonore, des chœurs mystiques avec en plus un élan Ennio Morriconesque. LA balade blues-rock imparable.


Sur la deuxième partie de l'album, Lanegan s'acoquine avec la pop en utilisant synthétiseurs et autres boîtes à rythmes pour des morceaux qui, s'ils ne sont pas les plus intenses de l'album, auront le mérite d'accrocher les oreilles sensibles à l'electro-pop.

Avouons le, on était passé à côté (l'album est sorti début 2012). Voilà notre erreur réparée !
Chroniqué à la Bande Son !