vendredi 12 septembre 2014

Abigoba : jazz à tendances urbaines et cinématographiques

Bien que ce style n'est pas celui que j'écoute le plus, le jazz a souvent tendance à m'impressionner. Fragments of Human Words & Voices d'Abigoba ne fait donc pas exception à la règle.

Jaquette de Fragments of Human Words & Voices
Vu la jaquette et la citation de David Lynch derrière au verso, on comprend très vite où le groupe lyonnais veut en venir : cet album se veut un patchwork d'atmosphères dignes de grandes productions cinématographiques. A l'écoute de la galette, le pari est réussi, à tel point qu'on pourrait même entendre le film tourner pendant le morceau. La principale force du disque réside surtout dans la capacité à passer d'une ambiance à une autre grâce à la richesse du style nu jazz qu'impose Abigoba. Ainsi, on retrouve des influences variées, venant du jazz, de la soul, du funk, du hip-hop et de l'electro ; des morceaux calmes et ambiants aux pièces plus dynamiques et rythmées ; toujours en gardant une ambiance urbaine typique du style et surtout du groupe. De quoi satisfaire à peu près tout le monde, chacun pouvant imaginer une scène, allant du polar au décor SF dystopique en passant par le film d'auteur. Évidemment, la performance est de qualité que ce soit de la part des membres du groupes ou des musiciens de session dont l'énorme Erik Truffaz. Seul China Moses me laisse un peu de marbre, simple question de goût. Abigoba nous sert donc un nu jazz chargé d'ambiances et de musicalité, toujours dans un cocktail d'influences urbaines riche et varié.



P.S. : un grand merci à Jean-Luc Briançon, le master of soul, pour m'avoir offert cet album et à sa fille pour m'y avoir fait jeter une oreille !