mercredi 6 août 2014

Daniel Avery, robot romantique

  • Daniel Avery Drone logic

Par un maléfique coup du sort, le nouveau petit prodige de l'électro chéri des Français amateurs du genre nous vient de la perfide Albion. Daniel Avery a eu l'honneur d'un gros buzz dans toute la presse qui touche de près ou de loin la musique électro et à la reconnaissance d'un concert au prestigieux Grand Palais à Paris lors d'une soirée autour de l'expo Dynamo. Pas mal pour un gringalet de 27 ans encore quasi inconnu il y a un an.

Drone logic est donc son premier album. Le jeune DJ l'envisage comme une réflexion sur la "vibration, le tremblement sonore". Il y a du Chemical Brothers dans sa musique, cette manière d'étirer un son ou un beat jusqu'au dépouillement et d'aménager des transitions, des ponts entre des sons qui mettent l'auditeur/danseur en transe. Et si c'est moins chaleureux que chez les glorieux aînés, c'est que le froid de la machine a pris le dessus. Avery privilégie la complexité à l'émotion, se rapprochant du langage froid de la machine. Pourtant, on a parfois l'impression "d'entendre un robot pleurer" comme disent justement les Inrocks et c'est foutrement beau.


Water jump


Drone logic

Chroniqué à la Bande Son !