mercredi 14 novembre 2012

Orelsan : mes respects, maître…

Non, vous ne rêvez pas : c’est bien l’auteur de l’Instant metal qui écrit une chronique hip-hop. Comment ne pas rester insensible face au talent et au charisme qu’émane Orelsan ? Je n’en ai aucune idée, mais, au risque de me faire lapider par bon nombre de puristes metalleux, voici une petite chronique de l’album Le Chant Des Sirènes. Au passage, désolé si jamais je pédale dans la semoule, mais autant je suis très bien calé metal, autant je le suis moins au niveau hip-hop ou quelques autres genres que je pourrais chroniquer un jour ou l’autre.

Jaquette de Le Chant Des Sirènes
Ce qu’il y a de bien avec Orelsan, c’est qu’on a le beurre et l’argent du beurre. Le rap étant un genre essentiellement rythmique, les « performers » ne sont pas forcément très musiciens, et préfèrent utiliser des samples et un beat simple, histoire d’avoir un minimum d’instrumentation derrière le texte, lui, bien plus important. Orelsan, lui, avec son producteur Skread, crée absolument tout. Résultat : autant les textes sont le gros point fort de l’album, autant les instrus les accompagnant offrent un gros plus musical. Revenons d’ailleurs sur les textes. A ce niveau-là, Orelsan balance tout sur tout le monde, que ce soit de façon loufoque, ou bien méchante. Au niveau du contenu, on retrouve des textes inspirés d’expériences personnelles, qui passent très bien, même s’ils ne tiennent qu’à l’auteur (Double Vie, Finir Mal, Si Seul) ; ou de la société actuelle (l’énorme Suicide Social, Plus Rien ne M’Etonne, Raelsan). Enfin, le grand intérêt des textes sont les punchlines assassines où l’on ne peut pas s’empêcher d’exploser de rire tellement elles sont efficaces. En bref, Orelsan est un cas à part sur la scène du rap français, ce qui fait de lui l’un des meilleurs d’entre eux.