Ce qui change, c'est le jour et l'heure : le mercredi à 19h. Pour le reste, on a gardé l'essentiel, une ambiance décontractée pour causer musique : celle qu'on aime, celle qui nous fait vibrer, qu'on trouve dans les bacs de la médiathèque, qu'on va voir en concert, qu'on réécoute en boucle et qu'on veut partager. Une fois par mois, au milieu des collections, les chroniques sont assurées par les discothécaires et des amateurs éclairés et attentifs, qualité garantie !
On a commencé en chanson :
- Barbara Carlotti L'amour, l'argent, le vent
Pop très classe portée par une voix
aussi particulière qu'envoûtante. Le style est lyrique et joueur à
la fois. Distant et sincère, classe on a dit ! Les arrangements sont d'une grande
beauté, les textes jouent sur plusieurs registres : l'humour, la
mélancolie, la distance, la tragédie parfois. C'est son quatrième album, le 2ème de
la médiathèque après le très beau Les Lys brisés. L'artiste était en concert au marché gare
le lendemain, jeudi 11 octobre. Le public lyonnais chaleureux comme pas
possible (une fois n'est pas coutume) n'a pas eu à regretter le
déplacement. Barbara Carlotti et ses musiciens, précis et pro, ont fait
le travail et le spectacle. C'était tout à fait charmant et très
rafraichissant. Allez donc jeter un coup d’œil sur la programmation de cette salle de spectacle pas comme les autres, elle réserve de belles surprises.
14 ans
L'Amour, l'Argent, le Vent
- Hubert Felix Thiéfaine Supplément de mensonge
Serge, chroniqueur chanson française attitré, a pris la suite pour nous parler du dernier album de Thiéfaine pour lequel il a reçu 2 Victoires de la musique : meilleur artiste masculin et meilleur album de chanson (Thiéfaine, pas Serge!). C'est un plaisir de retrouver le chanteur à ce niveau. Ses textes, plus poétiques que jamais, témoignent d'une belle maturité artistique. Sans forcer, il nous livre un album touchant, rempli de morceaux de bravoure et d'instants plus simples. Enfin, si on peut parler de simplicité avec Thiéfaine !
La ruelle des morts
Chanson française toujours mais littérature cette fois, Géraldine est venue nous parler du roman de Jean-Philippe Blondel Juke Box.
L'auteur sera présent à la médiathèque le 19 janvier 2013, une date que vous pouvez d'ores et déjà noter dans vos agendas. Un écrivain très orienté musique puisque dans la plupart de ses romans figurent une playlist écoutée lors de la rédaction voire une bande-son du livre. D'ici à janvier, pendant la BS, Géraldine viendra nous parler de son univers.
Passons du côté rock de la force avec d'intrigants Britanniques :
- Breton Other people's problem
Breton est un groupe anglais de
pop-rock bruitiste et électronique. Rien à voir avec la région d'origine de votre serviteur mais plutôt un hommage au chef de file des surréalistes. Après Wu Lyf
l'année dernière, c'est au tour des mystiquo-talentueux Breton de
nous démontrer que la relève rock se trouve en Angleterre.
Les cinq garçons, emmené par leur
charismatique leader Roman Rappak, travaillent et habitent ensemble
dans un bunker de l’Est londonien, enfermés dans leur Lab, squat
officiel dans une banque désaffectée. Grand groupe de scène,
Breton est aussi un collectif multimédia, avec cinq types qui
s’occupent autant de leur musique que de leurs films, de leurs T-shirts que de leurs installations, de leurs
livres que de leurs documentaires, de leurs remixes que des pochettes
de leurs disques.
Ils proposent une musique pleine
d'emphase, d'envolées lyrique et électronique, le côté pompier en moins. Inspiré par les
beats hip-hop et les sons électro, Breton dessine une bande-son
ultra-moderne qui colle à l'époque et qui, à écouter la presse,
prend toute sa dimension sur scène.
Edward the confessor
Clip très stylisé
et mise en scène du chaos comme dans leur son.
Interference
Violent et
dérangeant, on songe au clip incroyable Time to dance de The
Shoes
En pleine crise du
disque, à l'heure où le rôle de chacun dans le marché de la
musique est de plus en plus flou, plusieurs groupes prennent leur destin en main et font de la musique un art de vivre,
quitte à frôler la marginalité.
Sur ces considérations de haute volée, on vous dit à dans quelques jours pour la suite du programme !
Sur ces considérations de haute volée, on vous dit à dans quelques jours pour la suite du programme !