Bien que ce style n'est pas celui que j'écoute le plus, le jazz a souvent tendance à m'impressionner.
Fragments of Human Words & Voices d'
Abigoba ne fait donc pas exception à la règle.
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Jaquette de Fragments of Human Words & Voices |
Vu la jaquette et la citation de David Lynch derrière
au verso, on comprend très vite où le groupe lyonnais veut en venir :
cet album se veut un patchwork d'atmosphères dignes de grandes
productions cinématographiques. A l'écoute de la galette, le pari est
réussi, à tel point qu'on pourrait même entendre le film tourner pendant
le morceau. La principale force du disque réside surtout dans la
capacité à passer d'une ambiance à une autre grâce à la richesse du
style nu jazz qu'impose Abigoba. Ainsi, on retrouve des influences
variées, venant du jazz, de la soul, du funk, du hip-hop et de l'electro
; des morceaux calmes et ambiants aux pièces plus dynamiques et
rythmées ; toujours en gardant une ambiance urbaine typique du style et
surtout du groupe. De quoi satisfaire à peu près tout le monde, chacun
pouvant imaginer une scène, allant du polar au décor SF dystopique en
passant par le film d'auteur. Évidemment, la performance est de qualité
que ce soit de la part des membres du groupes ou des musiciens de
session dont l'énorme Erik Truffaz. Seul China Moses me laisse un peu de
marbre, simple question de goût. Abigoba nous sert donc un nu jazz
chargé d'ambiances et de musicalité, toujours dans un cocktail
d'influences urbaines riche et varié.
P.S. : un grand
merci à Jean-Luc Briançon, le master of soul, pour m'avoir offert cet
album et à sa fille pour m'y avoir fait jeter une oreille !